Une pierre tombale armoriée du XVII ème
siècle dans la chapelle Saint André à Binche.
Dans une
petite plaquette " Binche ville
musée - Le vieux cimetière - La chapelle Saint André - le trésor de la
Collègiale" (1972) éditée par les "Amis de Binche "
et la "Société d'Archéologie de la
ville de Binche" , les auteurs Paul Demart et Samuel Glotz décrivent sommairement les quelques dalles
funéraires adossées aux murs du porche d'entrée la chapelle Saint André.
C'est au
sujet d'un de ces monuments funéraires que je voudrais intervenir et apporter quelques précisions .
Voici la
transcription de ce que les auteurs précités ont relevé pour une des pierres
11. Messire Eugène des CONDE NOIRQUERMES chevalier de Boves, Rieulay ... et son épouse Marie Elaine (de la ) TRAMERYE (... 1681) . Quatre blasons dont à dextre : TRAMERYE (de sable au chevron d'or accompagné de trois merlettes de même) et CHASTELER (d'argent à la bande de gueule accompagnée en chef d'un lion rampant (ou léopardé), grimpant de sable, armé, lampassé et couronné d'or.
Avec
l'aide de Monsieur Hocquet, président de la fabrique d'église, j'ai lu le texte
figurant sur la dalle en question..
Au milieu de la partie supérieure on remarque
le dessin d'un enfant langé très stylisé. Il est entouré de quatre
blasons, celui qui se trouve en haut à gauche est totalement illisible. En bas
à gauche on remarque une fasce et sous le blason un nom ONGNIIES. A droite en
haut, on peut voir un chevron et le nom TRAMERYE et en bas un blason ou on peut voir une bande
et le nom CHASTELER.
Le texte
de l'épitaphe pourrait selon nous être celui-ci :
ICY REPOSE LE CORPS
DV NOBLE ET ILLVSTRE DA XX
NATVS DE MESSIRE EVGENE DE ST
ALDEGONDE DE NOIRQVERMES CHEVALIER
BARON DE BOVES ET DE RIEVLAY ET
DE NOBLE ET xxx VSTRE DAME MARIE
ELAINE DE TRAMERYE QVI
TRESPASSA -xxx ST MAY 1681
xxxx -- JOURS
Il s'agit
vraisemblablement de la pierre tombale d'un enfant mort en bas âge, pas encore
baptisé et qui n'a pas encore reçu de nom. Il est né de -natus - et les noms de son père et de
sa mère apparaissent seuls sur la pierre. De plus le dessin central fait penser
à un enfant dans ses langes. DA XX on peut penser à une abréviation pour Damoiseau ou Damoiselle
? Trespassa (trépassa[1])
xxx ST MAY 1681(/ le jour du mois de mai 1681)
xxxx -- JOURS (âgé de x JOURS)
Les
parents
Eugène de
Sainte Aldegonde dit le comte de
Noircarmes était le fils d'Albert André de Saint Aldegonde et d'Anne d' Ongnies. Il est seigneur de Bours (et pas Boves) aujourd'hui commune du Pas de
Calais. Les seigneurs de
Bours se succèdent jusqu'à la mort sans postérité de Jehan de Bours en 1389. Sa
défunte mère Jeanne de Mailly étant mariée à Mathieu de Bours, les terres
passent aux Mailly. Au cours du
XVI siècle la seigneurie passe à la famille des Noyelles[2].
La seigneurie fut apportée dans la
famille Sainte Aldegonde lors du mariage
de Maximilien de Sainte Aldegonde - (grand -père d'Eugène) en 1600 avec
Alexandrine de Noyelles dame de Bours.[3]
Eugène est aussi seigneur de Rieulay qui est une commune française, aujourd'hui située dans le département du Nord. La
seigneurie est passée dans la famille de Sainte Aldegonde lors du mariage en 1554 de Bonne de
Lannoy avec Philippe de Sainte Aldegonde arrière
grand-père d'Eugène. [4]
Le patronyme "Sainte Aldegonde" fut attribué à une riche famille de
notables de Saint Omer ayant participé financièrement à l'édification de
l'église dédiée à Sainte Aldegonde dans la première moitié du XI ème siècle.
(Cette église fut détruite à la révolution). [5] Des membres de la famille ont
exercé des charges importantes dans la ville de Saint Omer. Jehan de Sainte-Aldegonde fonda la
Chartreuse du Val-Sainte-Aldegonde en
1300,[6] [7]
Eugène de Saint Aldegonde
Noircarmes a épousé Marie Héléne de la TRAMERYE Ils eurent notamment un fils prénommé Eugène
et une fille Jeanne Albertine Chanoinesse du Chapitre de sainte Waudru à Mons.[8]
Marie
Hélène de la TRAMERYE est la fille de Ghislain de la TRAMERYE seigneur de
Hertaing et de Marguerite de Chasteler [11].
D'après cette source elle serait née en 1645 et décédée en 1707.
D'après une épitaphe associée à une pierre tombale de la Collègiale
Sainte Waudru à Mons elle serait décédée beaucoup plus tard le 9 mai 1730.
Voici le texte de cette épitaphe [12]
« Ici repose les corps des nobles et
illustres personnes, Madame Marie Hélène de la TRAMERYE baronne du Bours,
comtesse de Hertaing, veuve de messire Eugène comte de Sainte-Aldegonde, baron
de Bours laquelle mourut âgée de 86 ans le 9 mai 1730 et Madame Anne Albertine
de Sainte-Aldegonde de Noircarmes sa fille première aînée du noble et illustre
chapitre de cette église décédée le 31 octobre 1728 et Mademoiselle Catherine
Françoise de Sainte-Aldegonde sa nièce chanoinesse, décédée le 10 octobre 1716
âgée de 9 ans ».
Les
armoiries des ascendants.
Habituellement
les armoiries figurant sur une pierre tombale armoriée sont celles des
ascendants de la personne inhumée. Dans le cas présent, les quatre blasons
représentés sont ceux des familles des
quatre grands parents du défunt. La
tradition veut que les blasons de la branche paternelle se trouvent à gauche,
ceux de la branche maternelle à droite.
La branche paternelle
On trouve donc
en haut à gauche Saint Aldegonde de Noircarmes.
Aucuns
détails du blason ne sont visibles sur la pierre.
Un texte de Félix Victor Goethals [13]peut nous
éclairer :
"Le
seigneur de Sainte Aldegonde se faisant honneur de la terre de Nortkelme qu'il acquit par son mariage[14], en prît le
nom. [....] Bien que Jean fut appelé de Nortkelme , il ne continua pas moins de
porter les armes des seigneurs de Sainte Aldegonde. Nous en avons la preuve
dans un précieux armorial de cette époque qui donne leur écusson à la croix de
gueules chargée de cinq roses boutonnées d'argent et cantonnée d'hermine à cinq
mouchetures." .
Nous avons reproduit ci contre le blason tel que décrit, avec des mouchetures à cinq pointes [15] et les roses boutonnées du champ c'est à dire d'argent.
En bas à gauche, sous le
blason Saint Aldegonde Noircarmes se trouve celui de la famille de la grand mère paternelle Anne d'Ongnies.
Ce sont les armes pleines de la famille. Cette
maison tire son nom de la terre d'Ongnies actuellement Oignies dans le
département du Nord. Henri Othon d'Ongnies, prince de Grimbergen, comte de
Mastaing et de Coupigny, seigneur de Brugelette, Herimetz scellait en 1787, d'un
écu de sinople à la fasce d'hermine.
Il n'est pas rare de rencontrer les armes de la
famille d'Ongnies associées avec celles de familles alliées. C'est ainsi que
Claude d'Ongnies seigneur de Ressaix et de la Hutte qui avait épousé
successivement Anne de Rubempré et Anne de Croÿ portait en 1587 :
De sinople à la fasce d'hermine qui est d'Ongnies ; chargé en abîme d'une écusson d'argent à trois jumelles de gueules qui est de Rubempré : cet écusson sur chargé en abîme d'un écusson écartelé au 1 d'argent à trois fasces de gueules qui est de Croÿ; au 4, d'argent à trois doloires de gueules, les deux du chef adossés qui est de Renty; au 2 ,losangé d'or et de gueules, qui est Craon; au 3 d'or au lion de sable, armé et lampassé de gueules qui est de Flandre"
Ces armoiries sont celles qui ont été
accordées à la commune de Ressaix par l'article royal du 13 octobre 1912. Ces
armoiries ont figurés au fronton du château de la Hutte à Ressaix. Les quelques
récents propriétaires du château les ont fait disparaitre.[16]
Nous connaissons un autre exemple ; Gabrielle d'
Ongnies dont les armoiries figurent
sur monument funéraire des époux Gilles Othon de Trazegnies et de son épouse
Jacqueline de Lalaing. Partie gauche du monument funéraire (ascendance de
Lalaing ascendance maternelle) dans l'église Saint-Martin, à Trazegnies.
Écartelé aux I et IV de sinople à la fasce d'hermine qui est d'Ongnies, aux II et II d'argent à trois lions de sables armés et lampassés de gueules couronnés d'or qui est d' Hallewijn.
La branche maternelle .
En haut à droite les armes de la famille de la TRAMERYE.
La TRAMERYE, à Verlinghem, tenue de la seigneurie du lieu à 10 livres de relief, consistait en 13 bonniers, 13 cents [17]d'héritages avec un manoir sur motte tenant au chemin de la Rouge-Croix au rivage du Gardinet. La TRAMERYE avait donné son nom à une famille noble ou l'avait reçu d'elle. François de La TRAMERYE, créé chevalier par lettres patentes du 17 avril 1598, baron de Roisin, était seigneur de la TRAMERYE, de Forest, d'Auby, de Heraucourt, d'Angré, de Hertaing, de Givenchy, de rumezet, du Quint de La Fosse, grand bailli et capitaine des ville et château d'Aire[18] , et mourut le 10 janvier 1612. [...] La TRAMERYE portait : de sable, au chevron d'or, accompagné de trois merlettes de même. [19]"
François de la TRAMERYE dont il est fait mention
ci-dessus était l'arrière grand père de l'enfant concerné par la pierre
tombale. François avait hérité de la baronnie de sa mère Marie de la Fosse qui
la tenait elle-même de sa mère Jacqueline dernière descendante des Baudry de Roisin.
C'est le frère ainé de Guislain de TRAMERYE (le grand père de l'enfant) qui
héritera de la baronnie. Les mâles de cette branche des TRAMERYE porteront plus
d'une fois le prénom Baudry comme il était de coutume dans la famille de Roisin..
Nous pensions pouvoir observer les armoiries de la famille au château de
Roisin comme le prétendait la publicité d'un restaurant situé à Roisin.
"La forteresse primitive, ceinte de douves, remonte à tout le moins au XIIIe siècle. Elle est l‘œuvre des belliqueux Baudry. Vers 1600, l'ensemble paraît avoir été remanié en profondeur; il en subsiste, avec diverses dépendances (XVIIIe siècle), le remarquable donjon-porte ou châtelet d'entrée, lourde construction carrée flanquée de tourelles et portant les armes des TRAMERYE,[20] héritiers par les femmes en 1607. [21] "
L'auteur ce cette notice n'a sans doute pas bien vu car c'est une croix et des roses que l'on distingue sous le lierre .
En effet lorsque Jean de Roisin meurt sans postérité en 1607 la seigneurie passe alors aux mains de François de La Tramerie dont la grand-mère maternelle est une Roisin . Au milieu du XVIIIe siècle, avec le décès de Joseph-Ghislain de La Tramerie, la baronnie de Roisin échoit à Louis-Bon de Sainte-Aldegonde-Noircarmes, petit-fils d'Eugène et de Marie-Hélène de La Tramerie . (Inventaire des archives du château de Roisin / W.De Keyzer BE-A0524_710067_707498_FRE) [20]
Les TRAMERYE ont conclu des alliances parfois prestigieuses, on peut citer Anne-Louise de la TRAMERYE, marquise de Forest, qui a épousé Philippe-François de Croÿ, comte de Rœulx, prince du Saint-Empire, grand d'Espagne de première classe. La famille de la TRAMERYE était richement possessionnée dans la ville de Douai. Au jour d'aujourd'hui, un immeuble du XVII ème siècle dénommé "Hôtel de la TRAMERYE" situé rue des Foulons [22]est en cours de restauration.
En bas à droite les armoiries de la famille de
Chasteler.
Marguerite
de Chasteler est la fille de jean de Chasteler et de Françoise de Carondelet . Elle
était chanoinesse de Munsterbilzen [23]avant
son mariage en 1637 avec Ghislain de la TRAMERYE.
Ces
armoiries peuvent se lire ; "d'argent
à la bande de gueules accompagné en chef d'un lion de sable armé et lampassé de
gueules."
Ce fut
pour conserve le souvenir de Jean Gabriel de Chasteler, dernier seigneur de Courcelles-Rianwelz et un des plus fameux généraux de l'armée
autrichienne (voir ci-dessous) que l'administration de Courcelles sollicita de
porter les armes de celui-ci, ce qui lui fut accordé par l'arrêté royal du 3
mars 1914. Toutefois, ce dernier seigneur était marquis et un de ses ancêtres
avait obtenu de sommer le lion d'une couronne d'or. Les armoiries de la commune
se lisent donc de manière différente : "
d'argent à la bande de
gueules accompagné en chef d'un lion de sable armé et lampassé de gueules,
couronné d'or" .
Goethals
retrace l'histoire de la famille de Chasteler sur plus de 100 pages. Nous en
tirons quelques faits marquants dont notamment la concession du titre de
marquis qui justifia l'accroissement d'armoiries ( adjonction d'une couronne sur la tête du lion).
La maison Chasteler tire ses origines d'un descendant direct des premiers ducs de Lorraine au XI ème siècle. Un procès qui a agité la noblesse à la fin du XVIII siècle en a apporté la preuve. [...] Suite à des déboires successoraux Thierry de Chasteler est venu, à l'exemple des Montmorency et des Neele tout puissants en Flandre, Artois et Hainaut trouver une charge dans notre comté au début du XIV ème siècle. On le voit en tant que Bailli régler plusieurs problèmes et signer au moins un acte dès 1308 en compagnie des Roisin, Berlaymont et Boussoit. [...] Il est alors seigneur de Helemmes et de Biellaing [24]. [...] En 1415 Michel de Chasteler seigneur de Moulbais[25] et de Carnin à Ellignies [26] fils de Jeanne de Pottes est tué à la bataille d'Azincourt. Il laissa veuve sa femme Marguerite d'Oisy. [...] Plus d'un, siècle après Jean de Chasteler, écuyer seigneur de Moulbais, de Bersées, vicomte de Bavay lieutenant d'hommes d'armes de l'Empereur Charles Quint en 1542 sous le commandement des comtes de Mansfeld et de Boussu, fut nommé en 1555 lieutenant de la compagnie qui tenait garnison au Château de Tournay, sous les ordres et commandement de Floris de Montmorency, baron de Montigny. Son exactitude militaire dans l'accomplissement de ses devoirs provoqua chez les partisans de la nouvelle religion des observations et des plaintes. [...] Anne de Chasteler en son temps demoiselle d'honneur de Marie de Hongrie meurt en 1603. [...] Jean François de Chasteler reçu le titre de marquis en 1725. [...] François Gilbert Joseph de Chasteler (* 1744 +1783) Il a obtenu Le titre de gouverneur de la seigneurie et de la terre de Binche et bailli des bois de Binche à titre purement honorifique, ces charges étant supprimées. Il les du à la protection et l'amitié de Charles de Lorraine. Il obtint l'autorisation impériale de sommer ses armoiries d'une couronne de marquis. C'est en vain qu'il réclama le titre de prince, car ce titre aurait impliqué qu'il était allié à la maison de Lorraine montée sur le trône impérial par le mariage de Marie-Thérèse. [...] Son fils Jean Gabriel de Chasteler fut l'un des plus brillants généraux de l'armée autrichienne combattant Napoléon.
Conclusion .
Nous pouvons
maintenant donner un aperçu de ce que pouvait être la dalle funéraire de
l'enfant.
[1]
http://www.lexilogos.com/francais_langue_dictionnaires.htm
[2]
http://fr.wikipedia.org/wiki/Donjon_de_Bours
[3]
http://racineshistoire.free.fr/LGN/PDF/Sainte-Aldegonde-Noircarmes.pdf
[4]
http://racineshistoire.free.fr/LGN/PDF/Lannoy.pdf
[5]
http://archive.wikiwix.com/cache/?url=http://saintomer.pagesperso-orange.fr/personnages
/sainte_aldegonde.htm&title=%C2%AB%C2%A0saintomer.pagesperso-orange.fr%C2%A0%C2%BB
[6]
http://saintomer.pagesperso-orange.fr/personnages/sainte_aldegonde.htm
[7] Il ne faut pas confondre
les membres de cette famille avec les possesseurs de la seigneurie de Mont- Sainte- Aldegonde (Morlanwelz)
[8] Nobiliaire des Pays-Bas
et du Comté de Bourgogne -de Vegiano Vol 3 pg 1716
[9]
http://racineshistoire.free.fr/LGN/PDF/Sainte-Aldegonde-Noircarmes.pdf
[10]
http://gw.geneanet.org/favrejhas?lang=fr;p=eugene;n=de+sainte+aldegonde
[11]
http://gw.geneanet.org/nobily?lang=fr;pz=elisabeth+therese+marie+helene;nz=de+belgique;ocz=0;
p=marie+helene;n=de+la+TRAMERYE
[12] Renseignements obtenus
auprès de M. B. Detry, auteurs avec P.Van Belle d'un article inédit intitulé
" Etude des dalles funéraires et des taulets de la collégiale Sainte-Waudru
de Mons (Belgique)."
Nous remercions vivement M. B.Detry de nous
avoir fourni ces indications"
[14] Mariage en
1304 avec Marie de Lières dame de Noircarmes (la seigneurie Nortkelmes à
Quelmes à 5 km à l'ouest
de Saint Omer) avec Jean
III de Sainte Aldegonde.
[15]
Curieusement le drapeau officiel de la Bretagne porte également des mouchetures
à cinq pointes. Il est rare de rencontrer une telle
précision dans le description. Le Rietstap par exemple donne comme champ pour
Sainte Aldegonde hermine simplement
[16]
Armorial des Province et des Communes de Belgique . Max Servais
[17] Une superficie
ne dépassant pas 15 Ha.
[18]
Aujourd'hui Aire sur la Lys.
[19] Bulletin
de la Commission d'histoire du département du Nord tome XX 1897 p 204
[20] M'étant
rendu sur place, force est de constaté que sous le lierre on découvre !!
D'hermine à la croix chargée de 5 roses. Un Sainte
Aldegonde a épousé une dame de La TRAMERYE héritière de Roisin !
[23] Cette
Abbaye supprimé à la révolution est située dans la province de Limbourg.
L’abbaye est ‘impériale’ et l’abbesse, princesse du Saint Empire Romain, est
souveraine de ces villages des environs. À partir du xviie siècle, ces
droits souverains sont contestés par
le chapitre de
la cathédrale Saint-Lambert de
Liège et par le Prince-Évêque. Après de multiples procès l’abbesse reconnaît en 1773 la
souveraineté du Prince-Évêque.
[24] Aucunes localités actuelles ne portent ces noms.
Nous avons trouvé Hellemmmes près de Lille et Bellaing en Ostrevant.
[25] A Moulbaix existe une
château élevé vers 1860 à la demande du marquis Oswald du Chatelet (1822-1865), descendant de l'ancienne famille hainuyère installée depuis la fin du Moyen Âge dans le
village. Le château a remplacé un hôtel
de 1502. Il est implanté sur
l'ancienne motte féodale avec basse-cour dont il subsiste quelques vestiges
dans la propriété.
[26] On trouve
aujourd'hui deux Ellegnies : Ellegnies Sainte Anne / Beloeil et Ellegnies lez Frasnes / Franes lez Anvaing
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